Une soirée très réussie !
Si le jazz a ses origines aux Etats-Unis dans le blues des esclaves noirs puis dans le jazz Nouvelle Orléans, précocement la Russie – puis l’Union soviétique- fut une terre de reconnaissance pour ce genre musical nouveau qui introduisait le rythme et l’improvisation dans la musique russe dont ce n’était pas auparavant les principaux atouts (au dire de Tchaïkovski lui-même).
Les pionniers, de Valentin Parnakh à Eddie Rosner en passant par les premiers jazz-bands des années vingt, ont élaboré un jazz spécifique mêlant parfois des inspirations traditionnelles russes, juives, orientales, tziganes… en dépit des vicissitudes de la période de régression stalinienne.
C’est ce qu’a démontré l’érudite et passionnante conférence d’Olga Boldyreff suivie de la projection du film « Nous sommes du Jazz » (Karen Chakhnazarov [URSS, 1983]) qui permet de comprendre avec l’humour de la comédie, les obstacles et les préjugés rencontrés par les premiers jazz bands soviétiques soupçonnés alors de servir une musique bourgeoise décadente, alors qu’au contraire certaines personnalités éclairées l’encourageaient.
L’entracte (apéritif dînatoire agrémenté des zakouskis confectionnés par les bénévoles de France-Russie- CEI) a permis à la centaine de participants à cette soirée très réussie d’échanger sur ces sujets et de se restaurer sympathiquement.