Une rencontre littéraire avec l’écrivain russe Dimitri Bortnikov
Le 19 février, j’ai assisté à la présentation de l’écrivain russe Dimitri Bortnikov. Actuellement, en résidence à la Librairie « La vie devant soi » (76 rue du Maréchal Joffre), il est à Nantes pendant 3 mois jusqu’au 29 avril.
Originaire de Samara, parisien depuis 20 ans, il écrit ses œuvres exclusivement en français.
La rencontre avec cet auteur était pour moi une découverte. Un grand esprit, avec des connaissances profondes en français, un homme charmant, plein d’humour et de simplicité.
Il a parlé de manière captivante de sa façon d’ écrire et, notamment (sans tout raconter espérant qu’avant la fin de son séjour nous pourrons l’accueillir à notre association), son habitude de coller les huit mille pages de son texte final sur les murs et le plafond et, puis, à l’aide de jumelles les relire tout en les mettant dans l’ordre.
Sa première lecture, depuis sa prime enfance, était Platon. C’était pour lui un coup de foudre, notamment, lorsque Platon parle de l’amour : le désir et l’amour se sont des choses différentes.
Puis, il découvre Proust, d’abord en russe, et puis, plusieurs années plus tard, en français. Et il dit qu’on ne peut pas lire Proust dans d’autres langues (y compris, en russe) car traduit, Proust perd son âme. Pour lui, Proust est immortel, comme une Cathédrale, il l’appelle Notre Dame de Proust.
D’ailleurs, Nantes, il l’aime pour son atmosphère proustienne, mystérieuse dûe au climat océanique selon lui.
En outre, il a présenté des livres de ses auteurs préférés : Bertrand Leclair et Elie Treese, Benny Levy et Laurent Cauwet, Joseph de Maistre et d’autres.
J’ai acheté trois livres de Dimitri Bortnikov qu’il m’a dédicacés (notamment, son dernier « Face au Styx ») de la façon suivante : « Для Карины на память от русского писателя qui n’écrit plus en russe. Dimitri »
A la fin de cette rencontre, j’ai pris quelques photos avec Dimitri et les organisateurs de la soirée : Charlotte Desmousseaux, responsable de la Librairie, et Anthony Poiraudeau, président de l’association Les Amis de la Vie devant soi.
Merci à eux pour cette belle soirée littéraire !
Karina Vanetsian, Professeur de russe
